Londres 1978. J'ai envie de danser. Je danse. Pause, break. Refaire le monde.
Ce matin à la télévision, le plus gros rongeur au monde, encagé (...oui, encagé). Il détruit les barrières, est écrasé par un écran de télé. Mais que fait la justice... Le public a applaudit. L'émission a été retransmise dans le Bêtisier de la fin d'année. Du temps perdu à me demander ce que je faisait là. Du temps perdu à la réflexion que je préférais de loin être un rongeur qu'un écolier. J'ai rêvé que j'étais un garçon, et que je me tapais des garçons, je suis donc gay.
J'ai tant fantasmé sur la neige que lorsque qu'elle m'est tombée dessus j'ai pensé qu'elle m'entraînerait jusqu'au fond, fin fond. Vacuum. Le pays du fantasme n'a même pas d'horizon. Neige, Horizon, Néant. Je me répète. C'est bientôt la fin, et comme j'ai presque cessé de tricher, j'ai pas la traître idée de ce qu'il puisse advenir.
Je continue de provoquer ce à quoi je ne devrais pas toucher, et je me dis que la main invisible a chassé mes intentions au pays des hypocrites.
Ce serait encore mentir que de dire que personne ne me croit.
En tout cas, aujourd'hui, qui me considère?
Il en est de même pour les autres, peut être, après tout je ne sais pas. Je me sens mal, mais ça non plus, personne n'a voulu l'entendre, comme si j'en avais pas le droit. Alors peut être que j'en ai pas le droit. Il ne me reste qu'à me plaindre à moi même, et tout finira bien. C'est ce qu'on espère. Est ce que ceux qui s'entichent ne sont pas encore plus seuls?
Je crois que j'attends trop des autres, comme on peut attendre lun héros. Sauvez moi, sauvez moi! Mais jamais ne viennent. Ce n'est pas grave, j'ai comme ça le don de me sauver moi même, et grâce à ça, peut être que je pourrais en aider certains.
Jesus Loves You While I'm turnin blue He Gives me time to say "goodnight Delighted to bless you" through misty thoughts One look at us before leaving each other From grey to blue I m turnin.. Pleased to know that everything is soon ended I was Wishing you where somehow here again But now I'm fine. Wishing you were somewhere else
Quand je crois penser à la mort, je ne distingue plus l'horizon, le ciel se fait terre, qui elle même n'est plus qu'un univers sans couleur et sans forme. Je sens la neige se poser sur ma réalité, la saupoudrer de sucre blanc, teindre ce qu'il est de gris froid et flou, avant de fondre et sombrer. Les ombres se sont allongées, le ciel a décru et puis il a disparu. Je rouvre les yeux et empoigne l'air afin de ne pas glisser dans ce trou blanc. Trou blanc, comme un trou noir, sans espace temps,et rien plus que poussière de vide. Comme c'était joli j'avais oublié que je pensais à la mort. Alors ma mort n'existe pas. Il paraît que rêver de chutes de dents est l'allusion directe de notre inconscient (l'iceberg) quand à notre peur la plus profonde vis à vis de la mort et du temps qui passe. J'y crois pas. Pourquoi mon inconscient me parlerai en image si déjà ma conscience s'égare en fantasme et allégories? Puisque mourir ne m'est jamais arrivé personnellement, j'en ai pas la moindre idée. Une absence un peu prolongée, une fin, un début...
Sans prétendre quoique ce soit de tristesse ou autre complainte, dans le classement officiel des 10 choses dont je ne devrais pas parler, il y a toi et eux, bandes d'images, qui représentez tout ce qui pourrait donner le moindre sens à mon individu. Si je parle encore de toi, tu n'auras plus de valeurs. Né dans mon esprit, ton plus bel avenir serais d'y rester. Je n'aime ni les gens, ni la flagornerie, et j'ai pas l'intention de te partager à qui que ce soit. C'est mal? Non, juste 'tant pis' pour moi, a dit ma grande sœur. Plus les jours passent et plus je ne sais plus que faire de toi. J'ai l'impression que ton avenir est plus important que le miens. Prêt à exploser. Ce n'est pas moi! Moi je n'aime pas attirer les regards, qui racolent souvent les ennuis comme les serpents sèment la discorde. J'ai élevé des idéaux, pas plus haut que les coquelicots. Mais après? On ne les verra jamais que de mes yeux.
Le poids de tout devoirs, tout respect, tout engagement te réduit à néant. Je sais que tu dépéris mais je ne dis rien. Moi aussi, je suis lâche, et je suis aveugle s'il le faut. On m'a dis que j'étais lâche, et maintenant que je le sais, je ne puis qu'endosser cette responsabilité de plus. Le monde qui te torture à petit feu est celui qui fait de moi une grande personne. Ce n'est pas de moi que vient l'expression "grande personne". C'est d'eux. Quelle est la mesure de cette grandeur? Ce n'est pas la taille (pourrait on dire que le président du pays dans lequel je vis et en qui je ne vois qu'une grande personne de trop est quelqu'un de "grand"?!). Certainement pas la pureté.Quelqu'un m'a raconté par expérience qu'en grandissant on perd ce qu'il nous restait d'illusions. Pourquoi le temps me ferait il ça à moi aussi? je ne lui ai rien fait... Je voudrais promettre que j'y parviendrais, temps ou pas temps, je survivrai propre de tout. Mais qui me suivra, si toi tu disparais? Je n'aurai pas même le temps de jurer que ce serait déjà un mensonge. Je me retrouverais menteuse, lâche et seule. Tout ce qui est grand et gris et qui aimerais que je sois sensée. Censée. Censée faire quoi? Je ne sais pas, du jour au lendemain, on me parle comme on parle à une enfant, puis on parle de responsabilités. J'aime pas l'école. J'ai l'impression qu'elle s'applique à étrangler une à une toutes mes ambitions, le peu que j'avais d'ambitions. Et si ce n'étais que l'école, et pas ce qui se cache derrière elle... Voyez comme le monde m'a rendu paranoïaque! La théorie du complot. Si c'est pas malheureux!
Si j'avais la certitude de pouvoir vivre je n'aurai pas à rêver de disparaitre.
Sans lâcheté, ni ressentiment, ni remords ni quoi que ce soit... De toute façon, l'école et ce qui s'ensuit viendra à bout de moi avant même que je n'ai l'idée d'une quelconque auto-suppression! Pas besoin de mourir, on m'oubliera déjà, à force de ne plus rien devenir. Et si c'est l'hiver qui me fait sûrement râler ces banalités, et bien faites que je partes, ce ne sera jamais trop tôt. Où est ce que j'irai? Je serais laide comme mon cours de sciences éco. (oui, je suis désolé, mais votre cours a beau être correct, il reste moche.) J'aurai pour conscience l'inconscient collectif, alors je ne m'en rendrais plus compte, et finalement, je serais une morte vivante heureuse.) Qu'est ce que je vais faire?
Hé euh Mais nan ho t'arrêtes de dire que c'est trop nul, y'a rien de nul d'abord c'est les nuls qui disent que tout est nul! Bosser pour des maternelles, ou Regression totale. A force de finir les goûters des autres enfants (que voulez vous, le gaspillage ça me hérisse le poil, déjà que j'en ai pas beaucoup.) je pense qu'à la piscine je suis bonne pour couler bien profond. Et comme à chaque retour à la paresse, je me retrouve en face de moi. Qu'est ce que je peux me dire... T'as grossis!
Samedi dernier j'ai finie dans un stade. 2 heures du matin, il fait froid, le ciel est noir et sale mais on voit encore les étoiles. J'ai envie de courir et ça me rappelle Amelie Nothomb dans Stupeur et Tremblements. Une bêcheuse persuadée qui fait de sa vie un roman. Une auteur bien en vue qui me rappelle que les excentriques sont des nuls avant tout, mais que parfois, ils naissent fortunés. Et ça me rappelle également que j'ai la chance de n'être rien pour critiquer qui je veux sans craindre de représailles. D'ailleurs j'ai presque lu tout ses bouquins. Elle est où ma crédibilité maintenant? Ah ah ah, je jouis d'être nulle et de critiquer les autres zéros!
Mais comme je le disais au petit Romain, 3 ans et demi, morve au nez et phrase de papa à la bouche, personne n'est nul. Ou alors tout le monde l'est. C'est le type même de la reflexion bateau genre "to be or not to be zats the quoueshtione". Mon prof de philo est nul (ce n'est que mon avis, je dis ça parcequ'il me fait me sentir nulle, et je pensais que la philosophie amenait plutot au bonheur... Simple d'esprit, ouais, alors pourquoi j'en suis pas heureuse?). Mais il me démontrera qu'il n'est pas nul si je le lui dis. Dans ce cas là je n'aurai plus rien à écrire, plus de lien entre la nullité, la philo, les enfants et les stades à 2h du mat.Il était chiant ce gosse. Du papa tout craché, c'est le cas de le dire. Plus je l'écoutais et plus je me disais que ce qui est détestable chez les mioches c'est le côté adulte. Par déduction philosophique, on dit par "sophisme de lien causal douteux" même, j'en déduis que je suis une mioche avec un coté adulte moi aussi (moi non plus.). Et c'est cette part de moi que je déteste. Tout se rejoint.
J'arrive plus à
respirer, je finis toujours par me retrouver coincée entre le manque d'air, le
manque d'ambition, la liberté des autres. J'avais oublié le voile gris des
jours d'école, qui pèse devant le regard superficiel de la fille méfiante que
je forme- déforme- reforme surtout.
J'avais lu un
livre érotique plutôt mauvais, il y a quelques temps. Le seul passage que j'ai
retenu était celui d'un homme, plutôt banal, et plongé au plus profond du
mensonge de l'inceste, du jour au lendemain. 'I am The Worst'.
Et ça résonne
dans ma tête sur le son de la culpabilité. C'est peut être parce que j'ai été
élevée comme ça après tout. Et ça n'en finis pas de me ronger, comme un mauvais
bois bouffé par les mites. Entre autres comparaisons navrantes, me poursuit un
drôle de glas: le bruit d'une bouteille que l'on vide et dont le contenu
s'écrase sur le sol... continue de couler...
- A chaque fois,
j'ai l'impression d'être ce qu'il se fait de pire. Il y a l'ingratitude,
l'égoïsme, le mépris, le manque de respect, l'abscence de considération...
Parfois pire que de me sentir suppôt Satanique, je me sens l'âme de la
bouteille vidée, et puis on me remplit de l'eau séante. L'océan des immondices
je veux dire, celui dans lequel tout le monde trame. C'est dégueulasse. Et ça
ne me révolte pas plus que ça. Pourquoi suis aspirée par ces maux? Pourtant, ce
n'est pas la solution de facilité. Est ce que c'est seulement parceque la
définition du méchant et du gentil change selon les individus?Il n'est plus
question d'être seul. Je sais que tout le monde entier est seul, et que je ne
le serai jamais réellement, seule. J'aurai toujours la force de m'aggriper aux
passants qui ont des jolis yeux, des jolis mots, que je finirai par aimer à la
Platon et qui souhaiterons seulement me poster dans leur champs de vision (ils
m'aimeraient à la Platon, eux aussi. Platon, c'était un vieux rital qui perdait
ses cheveux, il a écrit des trucs marrants mais là n'est pas le sujet)... J'ai
envie d'avoir les ongles longs et griffus pour déchirer tout ce qui me passe
devant, matérialiser la frustation en effusion de sang, et trouver ce qu'il me
manque de vie. Mais mon angoisse naturelle me fait me manger les doigts.
Remarque je saigne aussi, des fois, mais c'est pas aussi spectaculaire. Avec du
cran, j'aurai l'ambition de m'arracher les cordes vocales et les faire exploser
au dessus d'une foule en délire. « Ya aaaaall f*ckin
squireeeells ! » Succès ou pas, ça m’aurait fait un moyen de jouir,
mais faut croire que je suis une méchante ratée, qui n’a pas pu aller et qui ne
pourra pas aller jusqu’au bout de ses ressentiments. Elle est où ta
perfection !Pour se faire
entendre, faut crier, faut jurer, et y’a que ça de vrai. L’humilité ne sers pas
à ce qui nous rend bon, je me suis trompée depuis le début. L’enfer c’est les
autres, mais c’est l’enfer qui a toujours raison, moi j’ai tort, et sans cesse,
sans la prétention d’être une erreur, j’en suis venue à plusieurs conclusions.
J’existe à travers des yeux. Des yeux que je devrais crever mais je n’aurai pas
assez de mes deux mains, et puis, soyons honnêtes, c’est pas dégoutant un
œil ?! Qu’est ce que je fais maintenant ?
Dis.
Hein ?
T’as pas de
réponses . Tu m’as lâché au pied du mur à l’envers. Le mur à l’envers, c’est un
fossé, immense. Je suis qu’au bord, j’ai pas à me plaindre d’être au fond. Du
coup ceux sur le mur me regardent de haut et se permettent de baver ou de
cracher, par chance ça tombe ça côté le plus souvent. Et ceux du fond
s’indignent. « Pourquoi t’y es pas, toi, au fond ?! » .
Parceque. Parceque... Et aussi parceque j’ai pas envie de sauter. Si j’avais
qu’à tendre la main, je le ferai. Me tirez pas.
-Je voulais te
dire de te la fermer, mais au fond, c’est ce que tu fais tout le temps. Les
mots perdus. Personne ne t’entends B., désolé. Tout paraît plus beau à côté de
toi, parceque tu n’existes pas.
-Je n’existe pas.
-Pas comme il le
faut. Tu n’es qu’une image. Comme en mathématiques, une prime, une image.
-Je n’existe pas…
-Pas
encore,etsi seulement il y a un futur.
-No future, no
future. Tu vas finir par me déprimer , je m’en sortais pas mal ces temps
ci…
-Tu t’en sortiras
j’en suis sûre. Faut pas compter sur les …autres, faut arrêter d’y croire ma
vieille.
-On se
répète . On se répète . Je me répète plutôt. Faut arrêter le délire de schyso également. Je vais exploser avant de disparaître à force
de ne pas exister.
J'arrive plus à respirer, je finis toujours par me retrouver coincée entre le manque d'air, le manque d'ambition, la liberté des autres. J'avais oublié le voile gris des jours d'école, qui pèse devant le regard superficiel de la fille méfiante que je forme- déforme- reforme surtout. J'avais lu un livre érotique plutôt mauvais, il y a quelques temps. Le seul passage que j'ai retenu était celui d'un homme, plutôt banal, et plongé au plus profond du mensonge de l'inceste, du jour au lendemain. 'I am The Worst'. Et ça résonne dans ma tête sur le son de la culpabilité. C'est peut être parce que j'ai été élevée comme ça après tout. Et ça n'en finis pas de me ronger, comme un mauvais bois bouffé par les mites. Entre autres comparaisons navrantes, me poursuit un drôle de glas: le bruit d'une bouteille que l'on vide et dont le contenu s'écrase sur le sol... continue de couler... - A chaque fois, j'ai l'impression d'être ce qu'il se fait de pire. Il y a l'ingratitude, l'égoïsme, le mépris, le manque de respect, l'abscence de considération... Parfois pire que de me sentir suppôt Satanique, je me sens l'âme de la bouteille vidée, et puis on me remplit de l'eau séante. L'océan des immondices je veux dire, celui dans lequel tout le monde trame. C'est dégueulasse. Et ça ne me révolte pas plus que ça. Pourquoi suis aspirée par ces maux? Pourtant, ce n'est pas la solution de facilité. Est ce que c'est seulement parceque la définition du méchant et du gentil change selon les individus?Il n'est plus question d'être seul. Je sais que tout le monde entier est seul, et que je ne le serai jamais réellement, seule. J'aurai toujours la force de m'aggriper aux passants qui ont des jolis yeux, des jolis mots, que je finirai par aimer à la Platon et qui souhaiterons seulement me poster dans leur champs de vision (ils m'aimeraient à la Platon, eux aussi. Platon, c'était un vieux rital qui perdait ses cheveux, il a écrit des trucs marrants mais là n'est pas le sujet)
- Aucun échappatoire. On va rester là, tout les trois, pour l'éternité, devant ces rangées de visages gris et grisés...ça me rappelle une pièce de Sartre. L'enfer c'est les autres. - Tu finirais par me cracher dessus aussi? Nous ne sommes que deux Gael, juste nous. - Oui, je sais encore compter: Toi, Moi, et toute ma prétentieuse amertume qui désormais se meut d'une propre conscience. Nous voilà 3. Parfait triangle du non dit. - Tu voulais me vexer? No way. Ton histoire d'éternité me plaît. Et à force de méchanceté tu fais rêver les filles!L'enfer c'est bien les autres, et tu te condamnes par dessus. Je devrais conclure que tu es un étranger? - Ce que tu en conclus, tu te le garde. Il y a la personne que tu appelles comme bon te semble, Gael ou un autre, ça m'est égal, et il y a tout ce qui remplit le vide entre ma chair. Je finirais rongé de vide battit par l'étranger. - Et moi? - Comme il te plaira. - Je ne t'aimerai plus du tout, si tu es vide... tu crois? C'est possible. Après tout je suis comme toi, toi tu ne supportes pas que je plane au même niveau que tout le monde. Sommes nous des égocentriques aux desseins non-avoués? - T'as tout compris. Voilà pourquoi je t'exècre. Je sais bien que je ne peux pas t'aimer correctement. Alors je t'offre des moindres maux, et t'en pleureras moins que d'indifférence. - L'éternité, hein. Je savais que les grands étaient compliqués, Papa et Maman, dans les livres, à la télé. Mais je pensais pas que nous le serions aussi. - Qu'est ce que tu espérais? Tu voulais détruire les visages gris. Vas-y, lacère les, mords les, fais les saigner de tout leurs pores, qu'il n'en reste que des lambeaux même. Je l'ai déjà fait pour toi, contemple là où je me traîne maintenant. Dans l'ombre et le sang. Le sang tout aussi gris que les visages choqués. Et la vérité est qu'ils sont encore et toujours à nous dévisager, plus nombreux que jamais, des milliers, des centaines de milliers de paires d'yeux. Tu te rends compte, des centaines de milliers fois deux? Pas d'échappatoire, toi, moi et le vide à combler... - pour l'éternité. Okay. Continue de faire s'abattre le ressentiment, qu'il se vide un peu plus. Fatigués, on se reposeras ensuite. Vides, tu dis, on le sera? Quoi d'autres? On ne sera pas mort. Et après la mort il n'y a rien. On devient des protéines. Des protéines. Comme en cours de biologie. Sans rien d'autre que ce nom, Protéine, et sans âme. Dommage. On pourra même pas regretter, remarque. Mais rien que d'y penser ça m'assaille déjà. J'ai peur de ne pas prendre ce temps. Je ne veux pas vivre dans la mémoire des autres, mais j'ai atrocement peur que mon temps de s'écourte de plus en plus, jusqu'aux protéines, sans que je n'ai rien eu pu tout avouer. - Quoi? A qui veux tu avouer? T'es pas croyante pour si peu que je sache. - Je me fiche que tu me comprennes pas. Je finirais par croire à ton histoire d'éternité. Et ça me fait rêver, tu peux rire. Même si au fond c'est un peu triste. Je préfère que tu me déteste aussi fort plutôt que de croupir seule jusqu'à pas d'âme.
Ce matin je me suis levée avec Thriller dans la tête. Comme si mon esprit me montrait à quel point le monde extérieur avait une importance aussi pesante soit elle, jusqu'au fin fond de mon inconscient.
Et ça m'arrive de plus en plus souvent, que je m'assoie dos aux murs placardés de réalité refoulée, sur mon lit là où on s'éteint la nuit, et que je me mette à regarder par la fenêtre d'un air d'autoroute. Et j'admets jamais que je perds ce qui m'était arrivé de beau, sûrement par une sorte d'orgueil, après tout j'ai finis par penser que j'étais bien pure à force de vouloir l'être. Mais tu ne l'es pas dit Elektra. Je me tourne et me retourne avant de m'endormir. Si je m'endors. Être continent, on appelle ça. Tu le fais mais tu t'y sens obligé. Est ce que je finirais par vomir des injures pour plaire à ceux qui aiment la violence banalisée? certainement. On est à l'abris de rien. Je peux pas être pure, et j'aurai toujours des excuses. J'ai le cerveau qui bouillonne de vouloir être seule, de me reposer dans l'ombre d'Anna W. Là où ce serait facile. Là où on aurait pas besoin de rire jaune, ça ne se verait pas.
J'ai moins écris ces derniers temps, peut être parceque je me rends compte de ce qui ne se vaut pas (et que je finis quoiqu'il en soit pas combler le temps avec mon chat, une bonne oreille à l'écoute et sans le moindre vice. Quand il me regarde je comprends aussi, il vit, on s'entends bien, on s'accepte, sauf que lui a l'esprit moins embrouillé que moi, normal c'est un chat, mais il est plus intelligent que pas mal d'homo sapiens et j'en arrive à me demander qui est le plus animal, les autres ou mon chat?)
Le mortel ennui
n'est plus ce soir tu m'aurais cru? Aucune raison de ne pas me faire confiance,
rien n'est plus véridique désormais.
C'est le temps
qui l'a tué au lieu de se faire tuer. Parce que lorsqu' il y a un revolver dans
une histoire, on peut être sûr qu'il servira tôt ou tard, il n'y a pas de
hasard.
Je suis désolée,
mais l'absence du Vide ne me touche pas, je ne m'en porte que mieux. Je vis
bien, je ne le pleure pas. Dites que ce n'est pas triste, approuvez moi, vous n'aurez
pas tort.
Et si la chaleur
a anéanti mon ambition, ce n'est que pour que les épines de glaces me prennent
mon inspiration cet hiver, et je vivrais bien, puisque je vivrais. Et si par
inadvertance je ne vis pas, réveillez moi au plus vite. Quitte à me saigner, je
ne veux plus mourir.
- Tu penses que
ça fait redondant tout ça? Je voulais dire que je me sentais bien. Et que j'ai
de la force maintenant.
- C'est pas mes
affaires. Disons que je m'en tape. Moi je pense que les étoiles brillent davantage
ce soir, plus particulièrement celle ci. Michael Jackson sans doute.
- Ouais, et en
78, t'as vu Cloclo et Jacques Brel dans ton café aussi.